Mauvaises surprises…

1ere prise de sang et première écho, j’y suis allée plutôt détendue, je ne voyais pas trop ce qu’ils auraient pu découvrir…

Je suis accueillie par une jeune femme qui apprend donc rapidement assistée par un des gynécologues réputés du cabinet. Pendant cet examen, j’ai très mal, c’est vraiment douloureux. Ils parlent entre eux, ne trouvent pas l’ovaire gauche, qui s’avère se cacher sous l’utérus… je ne comprends pas ce qu’ils disent et j’écoute… Hum il va falloir surveiller ça… et c’est tout. Je ne pose aucune question, je suis comme en dehors de mon corps, pas maître de moi-même. C’est étrange comme sensation. Je suis comme tétanisée et je pense qu’inconsciemment je ne veux pas savoir donc je ne demande rien.

Je repars comme ça avec des doutes et des angoisses naissantes.

5 jours plus tard, j’ai mon rdv pour l’hystéro. Encore une fois j’y vais confiante, je me suis bien renseignée sur le déroulé de l’examen, qui ne me fait pas peur. J’ai une bonne tolérance à la douleur donc aucune inquiétude. Je suis prise en charge par deux femmes extrêmement gentilles, rassurantes et bienveillantes. Je suis détendue et elles commencent leur travail. Je les écoute, je fais ce que l’on me dit, elles font des clichés, emploient des mots que je ne connais pas. Je vois bien sur l’écran mon utérus et mes trompes mais je ne sais pas ce que je dois voir et comment l’interpréter… L’examen dure une vingtaine de minutes. La praticienne se positionne à mes côtés pour m’expliquer ce qu’elle vient de voir. Elle me demande si j’ai eu une infection ces dernières années… aucune, j’ai fait des frottis tous les ans, des prises de sang et rien. Elle m’annonce donc que j’ai un hydrosalpinx à la trompe gauche. J’ai donc une trompe dilatée, vraiment moche due à une infection qui semblerait être un chlamydia et aucun liquide ne passe dans ma trompe droite.

1 an d’essai pour rien puisqu’aucune de mes trompes ne fonctionne.  Elle me dit avec un sourire bienveillant que même avec une trompe on peut avoir des enfants.

Je ne l’ai pas vécu comme ça, c’est le monde qui s’effondre. Je me suis sentie de suite inutile, incapable de faire ce pour quoi j’étais née. Je devais selon elle et en accord avec ma gynéco, être opérée pour voir si on réparait ou enlevait les trompes et je devais envisager un parcours FIV.

Bizarrement, même si ma petite voix me disait que ça allait être compliqué, je ne sais pas pourquoi, mais je n’avais jamais pensé ou envisagé « être contrainte » au parcours pma.

2 jours plus tard, 2ème prise de sang et 2ème écho. J’y vais beaucoup moins sereine. Je suis suivie encore par un gyneco que je découvre. Je lui dis ce qu’il s’est passé pendant l’hystéro, lui dit que depuis hier j’ai vraiment mal au ventre et que je ne me sens pas bien. Il me pose des questions sur les antibiotiques pris pour mon hystero… je ne sais pas lui répondre puisque la pharmacienne ne m’a pas rendu l’ordonnance et que j’ai jeté les médicaments comme indiqué. Il me répond, arrogant et quasi méprisant, qu’il ne va pas répondre à ma place et que je dois m’investir beaucoup plus puisque je suis amenée à voir différents gynécos à chaque examen. J’ai ravalé ma salive et je me suis tue… Pour que le tableau soit parfait, il m’annonce que j’ai un hydrosalpinx sur les deux trompes. Merci et au revoir. Il me prescrit quand même une nouvelle prise de sang pour mes douleurs.

On découvre que j’ai une grosse infection suite vraisemblablement à mon hystéro. Je suis clouée au lit, je grelotte, j’ai de la fièvre et je ne peux pas marcher… oh joie oh bonheur!

Suite à la 2ème prise de sang, on voit bien que j’ai un chlamydia mais qui est ancien. Cette infection est pernicieuse puisqu’aucun symptôme, elle se développe dans l’utérus et se loge dans les trompes et les détruit progressivement si aucun traitement n’est pris.

Le combo magique en somme, j’ai une infection pas traitée qui s’est logée dans mes trompes et qui m’empêche toute grossesse.

Ma 3ème echo a été tout aussi épique. Nouvelle gynéco et nouvelle révélation. Ah oui je vois bien un hydrosalpinx mais il n’est pas à gauche mais à droite et la trompe gauche est normale pour moi…

J’ai un peu perdu patience, j’avoue que de m’entendre dire tout et son contraire depuis un mois m’exaspère au plus au point. On ne vous ménage pas, on est perdu, on rentre dans un processus qui est étranger et on ne vous dit rien, on engrange des informations qui ne se recoupent pas. Bref vous êtes dans le flou total et on doit encore attendre… attendre!

Ce que l’on sait pour ma part : j’ai un ou deux hydrosalpinx, un antécédent de chlamydia, des OPK et on a loupé mon ovulation puisqu’un follicule détecté.

Pour mon amoureux : un spermogramme normal, tout à fait satisfaisant avec un examen complémentaire à faire pour connaître la mobilité exacte des spermatozoïdes. Seule bonne nouvelle de ce mois interminable!

 

Terrain fertile… ou pas

Je savais avant même d’y penser que l’aventure bébé ne serait pas un long fleuve tranquille, je m’étais donc préparée psychologiquement même si je crois que nous ne sommes jamais assez préparés à faire face au parcours du combattant que nous allons menés.

J’ai découvert en 2010, à mes 25 ans, que j’étais OPK. Pour être plus clair, j’ai le syndrome des ovaires micropolykystiques c’est à dire que je fabrique un taux plus élevé que la moyenne d’hormones mâles ce qui a pour insidence de perturber mon ovulation. Lors de l’ovulation, mes ovules se transforment en kystes au lieu d’être libérées dans les trompes de fallope.

Mon histoire d’amour avec les gynécologues et dermatologues a donc commencé  ici. En effet, je souffrais d’acné et de diverses autres désagréments associés depuis mes 18 ans sans pour autant l’expliquer. Je traitais mon visage, je crois que j’ai testé tous les traitements possibles et inimaginables. J’ai passé de longues heures sur les forums en essayant de trouver un remède miracle.

7 ans plus tard, je suis allée voir une dermatologue en région parisienne et j’ai senti qu’elle flairait une piste. Elle m’a dit d’aller faire une échographie et prise de sang. Ce que je me suis empressée de faire. Diagnostic sans appel, vous avez des microkystes sur les deux ovaires en nombre important.

On venait de m’annoncer un syndrome dont j’ignorais tout, je ne savais pas si je pouvais y faire quelque chose et surtout quelles en étaient les conséquences. Un tour sur internet plus tard, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps en voyant associé OPK et infertilité.

Ma gynécologue ne m’a rien expliqué, m’a dit que dans tous les cas je ne voulais pas d’enfant de suite donc on verrait le jour où ça se présenterait et voilà… en attendant essayé de perdre du poids ça peut aider…je suis repartie avec mes angoisses… fin de l’histoire.

Alors oui je suis en surpoids depuis toujours, la nourriture est mon pire ennemi et mon seul réconfort, grand dilemme! et puis elle a raison la dame pas cool, je n’ai personne dans ma vie, le désir d’enfant n’est pas ma préoccupation première donc qui vivra verra…