Le jour qui changea ma vie

Rosine est née le 19 janvier 2018 à 20h21! Assurément le plus beau jour de ma vie! C’est presque irréel, incroyable, complètement fou. Je ne cesse de la regarder et de lui dire combien je l’aime, que son papa et moi allons faire notre maximum pour qu’elle soit heureuse et curieuse de la vie.

Je savais que sa naissance allait être intense mais je n’avais pas imaginé à quel point tout mon être allait être retourné par son arrivée, un sentiment inexploré jusqu’alors et inexplicable. Ça vous prend aux tripes et ça ne vous quitte pas. Je lui donnerai tout c’est acté.

Tout a commencé le 19 janvier vers 3h du matin à 40sa+6. La veille, j’ai décidé d’aller à la plage à pied soit 3kms de marche, j’ai du faire 4kms au total, c’était dur mais ressourçant et sans prévenir la première contraction douloureuse est arrivée. Je me suis levée, j’ai déclenché mon appli contraction, je me suis positionnée sur mon ballon et le travail a débuté. Contraction d’abord toutes les 10 min puis rapidement toutes les 5 min. J’ai laissé chaton dormir jusqu’à son réveil programmé à 6h. Je lui ai donc dit qu’il n’allait pas aller au travail aujourd’hui, que je lui accordais des vacances!! J’ai pris un bain (top le bain je recommande) et on a commencé à rassembler les dernières petites choses dans la valise. Vers 8h, nous avons décidé de nous diriger vers la maternité. Monitoring pendant 1h, contractions toutes les 5 minutes confirmées, dilatée à 2 bons centimètres et col effacé. J’ai tenu jusqu’à midi sans péridurale mais la douleur est tellement intense et rapprochée qu’il m’a été impossible de poursuivre sans.

La péri a fonctionné jusqu’à ce que je me tourne pour que Rosine descende. En effet, j’étais quasi dilatée à 10 mais elle ne descendait pas. La péridurale a donc fonctionné mais plus que sur le côté gauche. Je ne pouvais plus bouger ma jambe et les douleurs sur le côté droit sont devenues insoutenables. Je n’étais plus moi même tellement je souffrais. L’anesthésiste est revenu pour m’injecter une plus forte dose. Ils m’ont tourné sur le côté droit, la douleur s’est estompée mais je n’avais plus de jambe, je ne les sentais plus et bien évidemment je ne pouvais plus bouger du tout. J’ai eu peur, vraiment peur. Chaton et la sage femme ont du me positionner eux même, je n’étais plus capable de rien, l’angoisse.

Une chose est sûre, c’est que la péridurale a ses limites. Lorsque la tête de bébé arrive proche de la sortie, la douleur est de retour et tu sens ce qu’il se passe et c’est dur mais la fin est proche.

La sage femme est donc arrivée. La sage femme n’était autre que l’acupunctrice qui m’a suivi durant ma grossesse et j’ai su que ça allait bien se passer, elle allait me rassurer.

J’ai poussé longtemps, très longtemps mais le cœur de Rosine le permettait puisqu’il était bon sans changement de rythme important. J’ai donné tout ce que j’ai pu même quand au fond du gouffre je me disais que jamais je n’allais y arriver. Ça a duré plus de 30 minutes, sa tête étant bloquée à hauteur de l’os pelvien pendant un bon moment. Elle s’est tout de même décidée à nous rencontrer, je suis allée la chercher et cette image restera la plus belle qu’il m’ait été donné de voir jusqu’à présent. Papa n’a pas pu couper le cordon puisque malgré un rythme cardiaque parfait, Rosine avait le cordon bien serré autour du coup. Elle a pris un peu de temps pour atterrir mais elle allait bien, une perfection absolue, un visage d’ange et le bonheur infini de sentir sa peau, de l’embrasser, de lui dire des mots d’amour et de devenir parent d’une si jolie petite fille.

On oublie la douleur, on oublie les points, ça ne compte pas, elle est là et elle suffit amplement à panser les plaies.

J’étais heureuse dans ma vie avant Rosine mais il n’y a plus rien de comparable, je suis une maman et une maman comblée par un amour de bébé.

Tous les jours, je mesure la chance que j’ai de l’avoir, je l’admire, je la contemple, je suis amoureuse de sa bouche en cœur qu’elle laisse ouverte quand elle dort, de ses petites mains fines, de son petit double menton qui commence à apparaître, de ses cheveux bruns déjà bien présents bref je ne pouvais pas imaginer qu’elle soit si belle.

Je vous souhaite du plus profond de mon cœur de connaître un jour ce sentiment si fort, sa chaleur contre votre corps.

Après presque 3 ans de doute, notre bébé chat nous submerge d’un bonheur inconnu et tellement beau!

❤️rosine❤️

40SA+4

Bon eh bien je suis toujours bien enceinte… trop à mon gout mais en l’occurence ce n’est pas moi qui décide mais elle et seulement elle!

Je m’étais préparée à accoucher avant terme puisque qu’à 6 mois de grossesse mon col se modifiait déjà. J’ai fait attention à moi, à elle pour qu’elle arrive dans les meilleures conditions mais jamais de la vie j’aurais imaginé aller à terme.

Je suis un peu désemparée face à ça puisque je suis un peu une contrôle girl concernant ma grossesse. J’ai toujours des craintes concernant sa santé, est ce qu’elle va bien? j’ai toujours peur que tout s’arrête brutalement même à 3 jours du terme. Cette angoisse ne m’a pas quittée pendant 9 mois et j’arrive à bout de ce que mes nerfs peuvent supporter.

J’oscille entre des humeurs neutres et des pleurs de ras le bol, d’angoisses…

Des choses pourraient se passer, je pourrais contracter régulièrement sans douleur comme pour me dire « c’est pour bientôt, ne t’affole pas » mais rien… je fais 2 monitos par semaine et il ne se passe rien, mon col est fermé et long bref je n’ai aucun signe qui me permet de dire que la fin est proche même si maintenant je ne vais plus avoir le choix. Il va falloir que j’accouche d’ici peu… Voilà ce qui est le plus dur, c’est que je n’ai pas de signe avant coureur et c’est long et épuisant.

Mon dernier rendez vous gynéco s’est déroulé lundi et mon déclenchement a donc été programmé au 23 janvier soit 3 jours après mon terme. Je prie pour que ça se déroule naturellement avant mais j’avoue ne pas avoir beaucoup d’espoir.  Ce n’est pas du tout ce que j’avais imaginé et ça me coute.  Je sais bien que ça se passe rarement comme on voudrait ou comme on l’aurait imaginé mais là on parle de mon enfant et j’ai peur. Elle a l’air de bien se porter, elle fait maintenant 3,6kg donc on table sur un 3,8kg pour la semaine prochaine…

Alors j’ai le temps de me poser mille questions forcément et je me demande si c’est moi qui bloque alors que je désire cet enfant depuis presque 3 ans… je ne comprends pas pourquoi elle ne veut pas nous rencontrer… des questions parfois dénuées de sens, j’en conviens, mais elles se posent quand même.

J’ai tellement envie de l’avoir dans mes bras et d’être rassurée. Au pire du pire J-6.